Si le rap s'est fait tout seul, c'est à coup d'intrusion dans les médias (après 3 générations) pour en arriver au point d'être implanté dans le paysage musical. Le 78 ne déroge pas à la règle,
Expression Direkt, puis
La Fouine ont su imposer une marque, un délire propre aux Yvelines. Nous en sommes à cette 3e génération d'où s'extirpe
Khemiss El Kalif.
Rappeur au sens premier du terme, il constate un état des lieux difficile (tant à admettre qu'à juger) et s'en sert dans ses textes, bruts comme peut l'être la vie. Malgré tout, il n'est pas dans les enfantillages et la maturité aidant à prendre du recul, c'est ainsi qu'a mûri son 1er projet,
"Cortèges 2 Peines". Biberonner à l'épaisseur des lyrics de
Biggie ou à la plume d'
Akhenaton, c'est un adepte du son qui se décide à prendre la plume comme d'autres une mpc. Profitant de ses rencontres, il s'allie avec
Sayd des Mureaux afin de peaufiner son travail et offrir un projet digne des duos légendaires mêlant le travail du rappeur à celui du beatmaker.
Entre histoire de vie et réalisme musical,
Khemiss El Kalif pose des lyrics singlants sans jouer les story-tellers. Un mot reste un mot et il faut en peser tout son sens.
Invitant des rappeurs tel que
Moha le Vagabond,
Feday L'Arabe ou encore
Fyenso Jumo, il s'offre avec son premier projet les moyens d'exister sur des prods de
Sayd des Mureaux,
Smook Weed (Algerino, El Matador, etc.) ou
Vinss Beatmaker.
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